L’IRSN modernise son système de comptabilité internationale des matières nucléaires

Introduction
Au titre de son appui aux autorités nationales dans le domaine de la non-prolifération des matières nucléaires, l’IRSN exploite la comptabilité des matières nucléaires des installations nucléaires françaises que les exploitants doivent tenir au titre du Règlement Euratom ou de la réglementation nationale « PCMNIT » (Protection et contrôle des matières nucléaires, installations et transports) pour élaborer des rapports ou transmettre des données spécifiques dues au titre d’autres engagements internationaux. Il s’agit en particulier des engagements pris auprès de l’AIEA et de certains pays en application d’accords bilatéraux sur l’usage pacifique des matières nucléaires. Pour ce faire, l’Institut a mis en production, un nouvel outil de traitement des données relatives aux déclarations comptables sur les matières nucléaires dénommé ICEBERG.

Au titre de son appui aux autorités nationales dans le domaine de la non-prolifération des matières nucléaires, l’IRSN exploite la comptabilité des matières nucléaires des  installations nucléaires françaises que les exploitants doivent tenir au titre du Règlement Euratom ou de la réglementation nationale « PCMNIT » (Protection et contrôle des matières nucléaires, installations et transports) pour élaborer des rapports ou transmettre des données spécifiques dues au titre d’autres engagements internationaux. Il s’agit en particulier des engagements pris auprès de l’AIEA et de certains pays en application d’accords bilatéraux sur l’usage pacifique des matières nucléaires. Pour ce faire, l’Institut a mis en production, un nouvel outil de traitement des données relatives aux déclarations comptables sur les matières nucléaires dénommé ICEBERG. 

Cet outil d’Intégration de la comptabilité Euratom en base pour l’établissement des rapports sur les garanties (ICEBERG) est une chaîne complète de traitement des données relatives aux déclarations comptables internationales sur les matières nucléaires. Conçu dans une démarche d’optimisation de l’ensemble des outils de l’IRSN dédiés à ces activités, cet outil permet de mettre en place un processus de consolidation des données et d’automatiser les tâches associées, de renforcer la traçabilité des traitements effectués sur les données comptables pour produire les rapports et ainsi d’accroître la capacité de l’Institut à répondre rapidement à toute demande d’expertise. ICEBERG apporte aux autorités nationales et aux instances internationales le bénéfice d’une vision globale du patrimoine des données comptables sur les matières nucléaires, d’une traçabilité des déclarations ainsi que d’une disponibilité des données dans la durée. Le projet lancé en 2022 a bénéficié du soutien de l’État dans le cadre du programme « France Relance ».

Le Service de Non-prolifération et Comptabilité des matières nucléaires est l’appui technique aux pouvoirs publics, notamment le Comité technique Euratom, le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et le Ministère en charge de l’Industrie dans le cadre de la mise en œuvre en France de traités internationaux de non-prolifération nucléaire ou chimique. Au titre de la réglementation nationale sur les matières nucléaires, il est également chargé de la centralisation de la comptabilité des matières nucléaires de tous les exploitants français. Le respect des diverses réglementations et accords internationaux mis en place par la Commission Européenne (Euratom), l’AIEA ou inter Etats (accords France-Japon, France-Australie) pour le secteur du nucléaire civil représente 12 déclarations différentes pour environ 47rapports par an portant sur les stocks et mouvements de matières. Le service assure également la centralisation et la retransmission des notifications de transferts internationaux de matières nucléaires. Au-delà des matières nucléaires, il élabore également les déclarations pour l’AIEA au titre du Protocole Additionnel sur les Garanties, signé par la France, l’AIEA et la Commission Européenne.

 

Iceberg c’est quoi ?

ICEBERG est composé d’un premier module d’intégration des fichiers de comptabilité transmis par les exploitants. Les données sont contrôlées (syntaxe et sémantique) et croisées avec les données du référentiel réglementaire implémenté dans l’outil. Le second module, celui des rapports, agrège les données comptables selon le formalisme et la complexité des différentes déclarations. Chaque rapport est indépendant, mais tous suivent le même processus de validation. Les rapports s’appuient sur des règles et un référentiel métier consultable dans l’application. Enfin, un module de requête permet à l’utilisateur d’interroger la base de données des fichiers intégrés.

Thème

Symposium international ESARDA-INMM: contribution de l’IRSN en matière de non-prolifération nucléaire (Safeguards)

Introduction
L’Association européenne de recherche et développement en matière de garanties (ESARDA) et l’Institut américain de gestion des matières nucléaires (INMM) ont tenu conjointement, du 22 au 25 mai, leur symposium annuel à Vienne. L’IRSN y a largement contribué.

L’Association européenne de recherche et développement en matière de garanties (ESARDA) et l’Institut américain de gestion des matières nucléaires (INMM) ont tenu conjointement, du 22 au 25 mai, leur symposium annuel à Vienne. L’IRSN y a largement contribué.

Le symposium a réuni un large public de part et d’autre de l’Atlantique, ouvert le champ des sujets traités et favorisé un plus grand brassage d’idées. L’IRSN a présenté sept contributions traitant de sujets tels que la comptabilité des matières nucléaires comme outil de lutte contre la menace interne et d’interface entre la sécurité et la non-prolifération ou comme moyen de contrôle croisé avec les documents de transport de matières, la mesure des matières nucléaires en rétention dans les procédés industriels, la formation et l’impact des SMR sur les déclarations internationales.

Le sujet des mesures de sécurité et de Garanties sur les SMR et leurs interfaces ainsi que le renforcement des capacités de formation domestiques ou pour les pays en développement ont constitué deux thèmes marquants de cette édition, aux côtés de la cybersécurité et de l’analyse des données. Une session plénière a également été consacrée à la guerre en Ukraine avec des échanges spécifiquement sur les sujets de sécurité et de garanties. 

Pour aller plus loin :

Thème

Interdiction des armes chimiques : l’IRSN participe à la 5ème conférence de révision de la CIAC

Introduction
Au titre de son appui technique au ministère chargé de l’Industrie pour les questions liées à l’application de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), trois représentants de l’IRSN ont assisté, en tant que membres de la délégation française, à la 5e conférence de réexamen qui s’est tenue au mois de mai au siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye (Pays-Bas).

Au titre de son appui technique au ministère chargé de l’Industrie pour les questions liées à l’application de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), trois représentants de l’IRSN ont assisté, en tant que membres de la délégation française, à la 5e conférence de réexamen qui s’est tenue au mois de mai au siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye (Pays-Bas).

Tous les 5 ans, la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) est réexaminée lors d’une conférence spéciale des États parties. Elle évalue la mise en œuvre de la Convention et définit les priorités pour l’Organisation pour les cinq années à venir. La cinquième conférence de réexamen regroupant les 193 pays membres de cette Convention s’est tenue du 15 au 19 mai 2023 à la Haye. Trois représentants de l’IRSN y ont assisté en tant que membres de la délégation française. 

Sous l’égide de l’OIAC, la CIAC agit dans trois domaines : l’interdiction des armes chimiques et leur destruction, la non-prolifération et la coopération. Ses dispositions font l’objet d’une révision quinquennale dans le cadre d’une conférence de réexamen. Pour la 5e conférence, l’Institut a formulé des propositions, portées par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères en cohérence avec la ligne politique de la France au sein de l’Organisation, pour rendre plus efficace le régime de vérification. Il s’agit du renforcement des mesures de contrôle (inspection) liées à la détention ou à l’intention de détention de produits les plus sensibles  , de l’introduction d’une disposition dans le code des douanes destinée à mieux suivre les transferts de produits chimiques visés ou encore de l’optimisation de la méthode de sélection des sites à inspecter relevant de la catégorie des produits chimiques organiques définis.

S’agissant des inspections, l’IRSN a accompagné toutes les inspections de l’OIAC en France dans le secteur civil en tant que représentant de l’Etat depuis l’entrée en vigueur de la CIAC en 1997. Il prépare ces inspections en diffusant les bonnes pratiques auprès des industriels du secteur de la chimie, au titre de son retour d’expérience de plus de 25 ans.

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